Art-d’œuvre


Art-d’œuvre

CLÉMENT, Philippe-Daniel


10¼ X 11 po
84 pages
illustrations couleur
ISBN : 978-2-925048-02-2
Paru le 19 mars 2020
44,95$ CA



Trente-six œuvres d’art, autant de poèmes, un pour chacune des peintures, sculptures ou autres productions artistiques illustrées dans cet ouvrage. Ce livre est un hymne à la beauté, un chant d’amour, un regard vers l’infini, mais aussi un jugement d’enfant à l’égard du monde adulte, un refus de se taire, un plaidoyer pour l’être humain dans toutes ses réalisations individuelles ou sociales. C’est une reconnaissance de l’importance de l’art dans nos vies et un témoignage de gratitude à l’endroit de ces hommes et ces femmes qui ne cessent de partager avec nous, chaque fois que nous voyons leurs œuvres, des sentiments, des idées et des perceptions qui sont également les nôtres. De Bosch à Mondrian, en passant par Bruegel l’Ancien, Vermeer, Turner, Degas, van Gogh, Kandinsky, Donas et bien d’autres, les poèmes de Philippe-Daniel Clément sont une invitation au voyage au-delà des apparences, le long des rives incertaines de l’art et des mots.


Philippe-Daniel Clément est essayiste, poète et romancier. Il est diplômé en littérature (Université d’Ottawa) et en anthropologie (Université Laval). Art-d’œuvre est son quatrième recueil de poésie.



Présentation
Hieronymus Bosch, Allégorie de la débauche et du plaisir, vers 1495-1500
Sandro Botticelli, La descente du Saint-Esprit, vers 1495-1505
Giorgio Vasari, Six poètes toscans, 1544
Pieter Bruegel l’Ancien, La moisson, 1565
Le Greco, Vue de Tolède, vers 1599-1600
Jan Brueghel l’Ancien, Pierre Paul Rubens, Le paradis terrestre et la chute d’Adam et Ève, vers 1615
Pieter Claesz, Vanité nature morte, 1630
Rembrandt Harmenszoon van Rijn, La leçon d’anatomie du Docteur Tulp, 1632
Carel Fabritius, Le chardonneret, 1654
Johannes Vermeer, La jeune fille à la perle, vers 1665
Pseudo Bocchi (attribué à), Scène de sorcellerie avec gnomes, vers 1700-1710
Jean-Honoré Fragonard, La fontaine d’amour, vers 1785
Francisco José de Goya y Luciente, L’hiver, vers 1786
Marie Denise Villers, Marie Joséphine Charlotte du Val d’Ognes (1786-1868), 1801
Joshua Johnson, Madame Andrew Bedford Bankson et son fils, 1803-1805
Joseph Mallord, Bateaux de pêcheurs avec des négociants, 1837-1838
Rosa Bonheur, Le marché aux chevaux, 1852-1855
Claude Monet, La plage de Sainte-Adresse, 1867
Edgar Degas, La petite danseuse de quatorze ans, 1878-1881
Mary Cassatt, Jeune fille au fauteuil bleu, 1878
Paul Gauguin, Le joueur de flageolet sur la falaise, 1889
Vincent van Gogh, Les grands platanes, 1889
Edvard Munch, La fille à la fenêtre, 1893
Frederic Remington, Cérémonie du cheval le plus rapide, vers 1900
Tiffany Glass & Decorating Co., Vitrail de la maison des Hinds, vers 1900
Pierre Auguste Renoir, Baigneuse, vers 1903
Auguste Rodin, L’éternel printemps, 1907
Gustav Klimt, Le baiser, 1908
Henri Rousseau, La jungle équatoriale, 1909
Vasily Kandinsky, Maisons à Murnau, 1909
Lewis H. Hine, Sadie Pfeiffer, fileuse dans une filature de coton en Caroline du Nord, 1910
Ernst Ludwig Kirchner, Deux femmes, 1911-1912/1922
Umberto Boccioni, Les paveurs de rue, 1914
Amedeo Modigliani, Nu couché au coussin bleu, 1917
Marthe Donas, Nature morte avec une cafetière, vers 1917-1918
Piet Mondrian, Composition, 1921




« La qualité matérielle du livre est remarquable : la reproduction des œuvres est particulièrement appréciable, en assez grand format, avec une belle netteté et un rendu impeccable des couleurs. En regard, les poèmes forment des îlots de texte d’une dizaine de vers se détachant sur fond blanc. Leur brièveté et leur syntaxe lacunaire entretiennent une posture de suggestion concernant l’œuvre visuelle – mais ils pourraient tout autant se suffire à eux-mêmes. En cela, ils proposent un fil de lecture, une porte d’entrée possible dans l’œuvre visuelle. […]. « Il est midi / le blé a sonné » : ainsi commence le poème accompagnant « La moisson » de Bruegel l’Ancien dont « les faucheurs d’or / respirent les champs iridescents ». Les mots, leur disposition s’imposent de façon aussi implacable que la chaleur et le travail sur cette toile. Plus loin, ce sont les personnages de savants entourant le cadavre dans « La leçon d’anatomie » de Rembrandt qui sont parfaitement décrits en « vautours endimanchés / au col emplumé / au bec crochu / aux griffes de dentelle ». Au sujet du remarquable vitrail de la maison des Hinds, le poète souligne la méticulosité de l’œuvre : « le verre éclate / en rires de pluie fine » au point que « des gouttes sont tombées / et dans les sillons de la terre / des perles ont germé / s’étalant sur un treillis / de brisures de plomb / de beauté et d’audace ». Beauté et audace : telles sont sans doute les deux valeurs qui ont présidé à la création d’un tel Art-d’œuvre. S’il faut de l’audace pour placer ses textes aux côtés d’œuvres de grands maîtres, il ne fait aucun doute au fil des pages que le projet de Philippe-Daniel Clément est de rendre hommage à différentes incarnations de la beauté au fil des âges. »
(Elise Lepage, University of Toronto Quarterly 91 (3), été 2022)